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 Il est plus correct de parler d’épilepsies que d’épilepsie. Les mécanismes et facteurs étant nombreux, il est quasi-impossible de réduire la maladie à une seule catégorie.

 

On nomme épilepsie la fréquence et la répétition de crises épileptiques soit une activité anormale et simultanée des plusieurs neurones sur l’ensemble du cerveau, créant divers symptômes allant de l’absence à la crise convulsive.

 

L’épilepsie est généralement comparée à un court-circuit cérébral. Les neurones devenant hyperexcités, l’activité électrique s’embrase. Les symptômes varient en fonction de la région du cerveau atteinte. Elles peuvent se présenter sous forme de spasmes répétés et anormaux d’une seule partie du corps (notamment le pouce et la main lorsque le cortex moteur est touché), sous forme d’hallucinations visuelles, auditives ou gustatives (dans le cas principalement des épilepsies temporales) ou encore sous la forme de gestes anormaux donnant la sensation que le patient souffre de troubles du comportement. Lorsque plusieurs zones du cerveau sont touchées, la perte de conscience est quasi-systématique.

 

Les crises //

Il existe deux types de crises : partielles et généralisées.

 

Les crises partielles ou focales se manifestent généralement par des absences. Elles sont souvent confondues avec des baisses d’attention. Généralement, elles se repèrent à une fixité du regard et à une absence de réaction. Certains gestes sont parfois répétés, notamment un mouvement du pied ou de la main. Mais certaines personnes sont capables de parler, de bouger, d’interagir avec leur environnement sans en avoir conscience.

 

Les crises générales ou de grand mal sont les plus spectaculaires. Elles se caractérisent par des mouvements dits tonico-cloniques, plus couramment appelés convulsions. Les membres sont agités de spasmes, la perte de conscience est systématique. Tout le corps est sujet à une tension très élevée jusqu’à un relâchement total et une immobilisation complète. A noter que les muscles tels que les sphincters sont eux aussi touchés. Ces crises durent entre une et trois ou quatre minutes. Au-delà de cinq minutes, le cerveau peut subir des lésions irréversibles. Au-delà de dix minutes, c’est souvent la mort cérébrale voire l’arrêt cardiaque.



Le mal épileptique //


C’est la crise perpétuelle qui dure plus d’une demi-heure ou une succession de crises sans réveil. Le mal épileptique aboutit à d’irrémédiables lésions cérébrales ou à la mort.



Définitions

Causes

 

Les causes sont mal définies : tumeurs, lésions cérébrales, une cause génétique est en cours de discussion mais là encore ce n’est pas un gène qui serait incriminé mais plusieurs.

 

Certaines formes se développent dans l’enfance et disparaissent avec l’âge, d’autres au contraire n’apparaissent qu’au cours de la vieillesse.

 

A peu près une personne sur trois sera victime au cours de sa vie d’une crise épileptoïde mais celle-ci peut souvent être assimilée à un accident isolé.

 

Les épilepsies photosensibles sont provoquées par des flashs de lumière (phares de voiture, stroboscopes, lumière clignotante…) mais les facteurs déclencheurs sont variables : dette de sommeil, migraines, fièvre, excès d’alcool, excès de tabac ou d’excitants tel que le café, émotions vives, cycle menstruel chez les femmes, stress. Chez certaines personnes, la vue de stores vénitiens peut être également l’un de ces facteurs.

Traitements

 

Le traitement est essentiellement médicamenteux. Le but est de bloquer les altérations de la transmission synaptique excitatrice ou inhibitrice et de limiter la propagation des crises. Le plus souvent, il s’agit de bloquer les canaux synaptiques sodium, potassium ou calcium, d’inhiber certains acides aminés.

 

Plus de la moitié des patients, allant jusqu’à un tiers, répondent favorablement aux médications mais le taux de patients pharmacorésistants est encore trop élevé.

 

Le traitement alternatif consiste principalement en la chirurgie et notamment à l’ablation de la zone cérébrale malade. S’il s’agit pour certains d’un véritable soulagement, il s’agit d’une intervention à risques.

 

Depuis peu, la pose d’un neurostimulateur sur le nerf vague, au niveau de la clavicule, fait son apparition. Les résultats semblent être positifs.

 

Mais la recherche a besoin d’aide et l’épilepsie n’est pas médiatisée, peu ou mal connue et dénigrée par l’opinion publique.

Effets secondaires

 

Les traitements médicamenteux, les crises, la maladie apportent au malade une perte quasi-totale de confiance de lui, un sentiment de honte et d’anormalité, un état dépressif chronique, une sensation de rejet, une marginalisation.

Les effets secondaires sont également physiques, causés directement par les prises de médicaments : troubles digestifs, douleurs osseuses et articulaires, algodystrophies, vertiges, somnolence, baisse d’attention, distorsion du goût, perte d’appétit, maux de tête, spasmes musculaires, changements brutaux d’humeur, décalcification osseuse, sans compter les blessures dues aux chocs, les accidents secondaires tels que les noyades, les fractures aux lésions permanentes, les chocs à la tête.

IRM de l'encéphale, coupes d'un cerveau sain

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